La critique
<< Il est rare et chanceux pour un cinéaste de trouver, dès son premier long métrage, son alter ego musical. Michel et moi nous sommes rencontrés à Espigoule, en 1997, sur le tournage des 4 saisons. Le courant est tout de suite passé et nous avons rapidement jeté les bases d’une véritable collaboration artistique. Notre passion commune pour le cinéma et plus particulièrement pour la musique de film y a largement contribué. Au cours de nos nombreux échanges, je me souviens lui avoir fait écouter des dizaines de B.O. qui m’inspiraient. La recherche des thèmes d’Espigoule a pris de nombreuses semaines car la forme fiction documentaire et la multitude de personnages dans ce film rendaient la tâche difficile. Le résultat est allé au-delà de mes espérances. Dès lors, nous nous sommes plus quittés. Quelques années plus tard, pour « Travail d’Arabe », je souhaitais une bande son qui navigue entre le western et la musique orientale et j’ai été surpris par la rapidité avec laquelle il a réussi à trouver les mélodies, les accords et les sonorités que j’attendais. Avec « Afrik’aïoli », notre relation professionnelle est devenue complètement fusionnelle. Pour ce film, l’exercice était légèrement différent. Nous disposions déjà de l’univers musical des « 4 saisons d’Espigoule » dont il s’agissait de développer les thèmes et les renouveler, ce qu’il a réussi à merveille. Aujourd’hui, sa musique est devenue indissociable de mon univers cinématographique. a travers ces accents de musiques ethniques et méditerranéennes, c’est une véritable dimension burlesque, lyrique et poétique que Michel apporte à mes films, un souffle nécessaire à un cinéma en quête perpétuelle de réalité épique. J’espère que l’avenir nous donnera maintes occasions de poursuivre cette belle et fructueuse collaboration. >>
Christian Philibert